La fille d'avril, d'Anne-Lise Heurtier
Emprunté par curiosité à la bibliothèque, j'ai apprécié la lecture de ce roman qui m'a transportée dans les années 1960.
Cette période, qui ne me semblait pourtant pas si lointaine, m'a surprise tant les préjugés vis-à-vis des femmes étaient lourds. Le lecteur rencontre d'abord Catherine en tant que grand-mère, de nos jours, en discussion avec sa petite-fille. J'ai trouvé que les dialogues sonnaient justes, les personnages crédibles, me donnant envie d'en savoir plus sur cette "fille d'avril".
L'autrice évite de tomber dans la facilité avec son personnage : la jeune fille est "normale", réservée, elle a la chance de continuer ses études au-delà du minimum scolaire grâce à une bourse du patron de son père mais se sent mal à l'aise au milieu d'élèves d'un autre milieu social. On est loin du personnage révolté contre la société. Pourtant, son attitude évolue peu à peu, par petites touches...
Catherine pourrait être la grand-mère de n'importe quel lecteur ado... Un lecteur qui, une fois la dernière page tournée, se demandera peut-être quelle était la vie de ses propres grands-parents dans les années 1960?
A lire à tout âge.
"Comme pour la plupart des jeunes filles dans les années 1960, l'avenir de Catherine est tout tracé : se marier, avoir des enfants, puis... s'en occuper le plus clair de son temps. Un jour, elle est contrainte de rentrer du collège en courant. C'est une révélation : quel sentiment de force, de liberté ! Mais courir, surtout pour une femme, est une chose alors impensable. Pourtant Catherine s'interroge, rêve d'une vie différente, s'entête... Jusqu'où sa détermination la mènera-t-elle ?"