Désorientée, de Marine Carteron, Casterman

Ca m'arrive rarement et du coup, je ne suis pas très à l'aise mais même si je l'ai dévoré, je n'ai pas aimé Désorientée (et j'en suis très triste!)

J'ai adoré tous les romans de l'autrice et ma fille étant en Terminale, quand j'ai vu que celui-ci sortait, j'étais toute excitée!

J'ai lu le roman d'une traite : il est très bien écrit, avec des mises en page variées pour exprimer les sentiments. Les mots sont précis, efficaces et souvent poétiques et insufflent un rythme dynamique au récit.

On découvre le personnage de Louise de manière très intime mais je n'ai pas du tout accroché au personnage. Je n'ai pas réussi à ressentir d'empathie : même si je peux comprendre que l'on se sente perdue face aux choix d'orientation, à l'avenir, je ne me suis pas sentie émue, juste agacée face au personnage.

Peut-être parce que pour moi, pour nous qui sommes plongés dedans en ce moment, l'orientation est vue comme un choix, et si ces choix ferment forcément des portes lorsque l'on décide de suivre une voie, rien n'est définitif, il est toujours possible de changer au bout d'un an ou plus.

Or, Louise a tous les choix possibles, mais "la moitié sont ceux de sa mère et l'autre moitié ceux de la conseillère d'orientation". Pourtant, elle semble plutôt très mûre, comment peut-elle en être arrivée là, en ce mois de mai de Terminale, sans avoir réagi avant? J'ai eu l'impression d'assister à la révolte d'une enfant gâtée qui n'a jamais réfléchi de sa vie, ne s'est jamais projetée, pas d'une jeune fille de 18 ans réfléchie et mature alors que c'est plutôt de cette manière qu'elle est présentée.

D'autres explications à son attitude sont évoquées, développées : sa famille, sa meilleure amie... mais elles ne m'ont pas réellement convaincue non plus.

Bref, je ne peux que vous inciter à lire Désorientée pour vous faire votre propre idée car il s'agit d'un roman qui a des qualités, qui remue des émotions, certainement en fonction de notre caractère, de notre vécu... mais qui est pour moi une déception.

A partir de 15 ans.

"C’est l’histoire d’une route trop droite et d’un pas de côté et d’un moteur qui cale.
C’est l’histoire d’un regard qui s’ouvre sur un paysage nu où tout doit être inventé.
Une histoire de courage. Celui qu’on a. Celui qu’on a pas.
C’est l’histoire de Louise.

Louise a 18 ans, son avenir dépend de Parcoursup. Ou pas.
Et si la liberté, parfois, c’était de choisir ce que personne ne propose ?"